Dans le Dauphiné Libéré, «Nicolas Evrard réagit vivement», mais ne répond pas aux interrogations des Servoziens.
Dans le Dauphiné Libéré du mardi 19 novembre, nous avons pu lire un article titré « Nicolas Evrard réagit vivement au blog Le Pavé dans la Gouille. » A la demande générale de clarification relayée par notre blog, on ne trouve en réponse que mépris et attaque personnelle… et des contrevérités grosses comme le roc des Fiz !
C'est une stratégie d'ostracisme que tente de développer l'élu municipal. Celui-ci cherche à discréditer le jeune collectif « vivre à Servoz » en « démasquant » l'un des auteurs qu'il qualifie de « dénonciateur anonyme » et de « corbeau ». Le ton est donné ! Mais on apprend qu'il y aurait donc bien quelque chose de pas clair à « dénoncer ». Quel Lapsus !
Cette rhétorique douteuse « les on-dit », « la rumeur » vise à se dispenser de répondre sur le fond. Le premier article de notre blog n'avait rien d'anonyme. Il a été rédigé et signé collectivement. Toute personne qui nous a écrit par e-mail a pu avoir en retour l'identité de l'un de nos membres.
Nous avions souhaité interroger la pratique de nos représentants locaux qui auraient pu trouver là, matière à expliciter leurs choix, plutôt que d'opter pour l'invective.
Ce questionnement sur la gestion de certaines collectivités locales est partagé par de nombreux contribuables français (à revoir : envoyé spécial du 21 novembre et C 'dans l'air du 22 novembre [1]). Nos élus seraient bien avisés de ne pas ignorer les demandes d'éclaircissement, voire les contestations de leurs administrés.
Cette posture met en évidence une allergie pérenne à toute contradiction. Un mal dont souffrent les Chirves depuis déjà quelques années.
Sur le même registre, Madame le Maire, dans un autre article (DL du 16/11/13), annonce on ne peut plus directement « traiter ces attaques basées sur des on-dit par le mépris ». En clair, toute interrogation relève de l'impertinence. Fermez le ban !
En revanche, rien sur les travaux d'urgence à effectuer (toiture et isolation) dans cette fameuse "maison du lieutenant", ni sur la faible attractivité d'un musée dans un hameau excentré, ni sur les coûts de fonctionnement, encore moins sur la grande improbabilité de pouvoir boucler le volet financier, ne parlons même pas de la méthode peu orthodoxe employée pour la procédure d'achat.
Plus c'est gros et plus ça passe ?
Pas sûr que les Servoziens se laissent embobiner... On peut relever dans l'article du D.L. une belle succession d'incongruités énoncées par Mr Evrard, promoteur de l'achat de la maison du Lieutenant, par l'E.P.F. (Établissement Public Foncier), organisme de portage :
- « Ce projet n'aura aucun impact fiscal pour nos impôts ». Ah bon ? Qui donc, sinon le contribuable paiera les 1 500 000 euros [2] de budget d'investissement ? (montant probablement sous-estimé, les travaux de rénovation, en particulier d'isolation préalables, n'étant pas comptabilisés).
- Le projet « sera léger à absorber par le budget de la communauté de communes».
A ce jour, il semble que la participation attendue de la communauté de communes ne soit (que) de 250 000 euros (valeur donnée dans un compte-rendu de conseil municipal [2]), ce qui n'a rien de léger, mais représente moins de 20% de l'enveloppe globale. Celle-ci reste toujours à être financée !
- Il est indiqué dans l'article que le projet est pris en charge en totalité par la communauté de communes.
Aucune décision n'a été prise à ce sujet par le conseil communautaire. Contrairement au titre de l'article du D.L. du 24 octobre, la Maison du Lieutenant n'a pas été rachetée par la CCVCMB, pas plus que le projet n'a été porté à l'ordre du jour en commission exécutive. C'est bien la commune de Servoz qui, seule, s'est engagée sur ce projet sans garantie pérenne de financement.
- « Je rappelle que cette année le budget de la communauté de communes », dixit N. Evrard, « est de 21 millions d'euros en fonctionnement et de 8 M€ en investissement. Ainsi la charge d'acquisition (867 000€ pour plus de 300m²) devrait être au plus de 1 à 1,75% du budget annuel d'investissement de la communauté de communes. »Une drôle d'arithmétique : De 867 000€ à 8M€, l'impact ne serait pas de 1% mais de plus de 10% pour le budget d'investissement de la com com', voire même de 18,8% si l'on considère l'estimation du projet global !
Aura-t-on dans les années qui viennent, une erreur d'un zéro dans l'estimation de l'endettement de la commune ?
Et qui plus est... d'après nos investigations, le budget d'investissement de la com com' ne serait pas comme prétendu de 8 M€, mais bien inférieur (voir ci-dessous le communiqué concernant le débat d'orientation budgétaire 2013) [3].
Le chantre autoproclamé des « valeurs d'honnêteté et d'intégrité » eut été bien avisé de ne pas éluder le débat... A voir avec quelle vigueur est attaquée l'initiative citoyenne de « Vivre à Servoz » pour développer un débat participatif et démocratique, on peut s'attendre malheureusement à ce que peu de personnes aient envie de s'investir dans la vie politique locale.
En criant « circulez, y-a rien à voir ! », il sera difficile de rassembler ! Et si l'on imaginait plutôt un village où les habitants se retrouvaient dans la convivialité et la sérénité pour débattre collectivement des affaires communales ?
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Envoyé Spécial du 21/11/2013. La création des communautés de
communes et autres regroupements de collectivités aurait dû
permettre de faire faire des économies aux contribuables. Mais
entre 2007 et 2013, les impôts locaux n'ont cessé d'augmenter.
Sureffectifs, investissements pharaoniques, postes de complaisance,
opérations de communication coûteuses : enquête sur une strate
administrative qui coûte cher.
C dans l'air du 22/11/2013. Sujets : Ces
maires qui dépensent trop ; Dégraisser
le millefeuille
[2] : Extrait du PV du conseil municipal du 25 mai 2013
[3] : On peut lire sur internet ce communiqué de la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc, 31 Janvier 2013
[3] : On peut lire sur internet ce communiqué de la communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc, 31 Janvier 2013
Trop d'investissements en 2013 !
Au
vu des comptes intercommunaux, il va falloir peut-être renoncer à
certains projets ! C’est en substance le contexte dans lequel s’est
déroulé mardi soir le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire) de
la Communauté de Communes de la Vallée de Chamonix Mont Blanc.
Pour
2013, les prévisions d’investissement sont évaluées à 5.3
millions d’euros. Tout ne pourra pas être fait cette année. Il
faut au moins décaler 1 millions d’euros sur 2014.
Enjeu
notamment, le musée à Ciel Ouvert. Le projet serait décalé voir
menacé.
Mais
le contexte budgétaire est aussi marqué par cette nouvelle taxe,
apparu l’an dernier, qui impact les communes dites riches, la FPIC
ou péréquation horizontale. L’an dernier, la vallée avait payé
350 000 euros au titre du Fond de Péréquation des ressources
Intercommunales et Communales. Cette année, la Communauté de
Communes doit payer 800 000 euros.
Eric
Fournier, Président de la Communauté de Communes.
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